Monchromie

Voilà un long moment que c'était attendu. Remplacer le patchwork de tissus, mousse et autre en une surface uniforme. Après avoir imaginé une multitude de solutions, c'est finalement un gelcoat epoxy qui va servir de primer et d'enduit de ponçage pour rattraper les petits défauts. Cela permet aussi de retrouver tous les problèmes d'aspect, que la multitude de couleurs et de textures empêchait de distinguer.

Et voilà que ça commence a ressembler a quelque chose!

On en profite pour réaliser la trappe du (petit) coffre avant.

En Mai, fait ce qu'il te plaît !

Comme le veut le dicton "En Mai, fait ce qu'il te plaît", alors on l'a fait! On l'a faite, cette première couche d’apprêt tant attendue, pour enfin voir disparaitre toutes ces tâches de couleurs. Du noir carbone, au jaune sable de la résine sur la mousse, en passant par le chocolat de micro-ballon phénolique. Toutes ces teintes en cacophonie venaient perturber nos yeux à tel point que nous n'y voyions plus qu'un amas de défauts. Décourageant.
Alors décision fût prise de remédier à cela, et d'harmoniser les teintes. Pas par la plus gaie qui soit, mais qu'importe, il fallait que ça change. C'est donc le gris "apprêt" qui progressivement vient supplanter ce puzzle colorimétrique.

Alors couleur ou Noir & Blanc, cela ne change guère, le gris appartient aux deux palettes. Dans les deux cas, le changement est radical, impressionnant, presque jouissif. Tous les défauts disparaissent le temps d'un instant. Un instant seulement, car si la couleur est désormais la même partout, les plus petits défauts d'aspect sont révélés au grand jour. Et il n'y en a pas tant que ça pour une première passe. Alors on continue, et on profite.

Cela commence franchement a devenir à ce a quoi je rêvais. Un avion. Il reste encore du chemin, certes, mais le bout du tunnel se profile a l'horison. La fin de la peine approche. Dans cette euphorie de Mai, dont les températures accélèrent la polymérisation de tout ce que l'on entreprend, on ne s'arrête plus. On sacrifie même des vols pour peindre et poncer...

La chaleur monte dans le hangar que le soleil de Mai chauffe généreusement entre deux orages.

Seul le capot moteur me résiste. Je réalise que cela fait un an, presque jour pour jour, qu'il est encapsulé dans son cocon de mousse.

Puis une idée surgit. Pas nouvelle, certes, mais sous l’impulsion, sous le coup d'une certaine inspiration, je me lance dans l'ouverture de la trappe du coffre avant.
Oui, comme sur les sportives, avec un moteur arrière, le peu de bagages se trouvera.... dans le nez.

Alors il faut décider de la taille de l'ouverture. On dessine, on re-dessine. Force est de constater qu'il faut tout de même faire passer un sac. Il faut agrandir le passage.

Un première ébauche centrée au laser, puis le choix de l'ouverture s'imposera.

C'est adjugé, vendu! De toute façon, c'est ouvert, ce sera comme ça!
Reste a stabiliser les accotements et finir l'intérieur le la trappe à bagages.

Accoudoirs III

De temps en temps, il faut un peu tester l'ergonomie.... Et bien c'était ce matin! On valide les emplacements des dernier switchs. Il n'y plus de place, je sais, mais... il manque encore une bonne dizaine d'interrupteurs au bas mot!
Autant il y a plein de choses que l'on peut décider de dehors, mais d'autres, non, il faut se mettre en condition!

C'est aussi l'occasion de vérifier Ô combien l'on se trouve bien assis dans cette baignoire volante. 

Alors vu l'espace restant, ou va-t-on bien pouvoir mettre ces interrupteurs...?

Mais ou sont les prises casques? et les prises USB? Je crois que mes années Tetris vont s'avérer utiles à partir de maintenant. Oui cela s'appelle aussi de l'intégration... mais c'est moins rigolo.

Mais il faut bien avouer une chose: ça a l'air exigüe vu de l'extérieur, mais c'est tellement confortable une fois installé! Un vrai canapé, un club quoi! 
Bon, tout ça ne nous dis pas ou vont bien pouvoir finir les 10 interrupteurs manquants, le frein de parc, encore 3 voyants et tout le système d'oxygène... Si vous avez des idées, c'est le moment.

Accoudoirs II

L'entrain est revenu, alors la production de petites pièces continue. L'accoudoir de droite vient de prendre forme sous son drapé de carbone bien noir.

Pas de place perdue dans un canard, c'est sur cette pièce que la file indienne de breakers va trouver sa place.

Et il faut bien penser aussi a la liaison entre l'assise et la cloison du tableau de bord, au travers de laquelle les pieds passent. Une petite pièce vient se loger entre les deux accoudoirs pour réaliser cette jonction. Qui sait ce que l'on pourra cacher sous ce triangle de mousse et de carbone!

Puis dans une autre registre, ce sont les supports de buses d'air de la place arrière qui évoluent a leurs tour. Effet un bel effet gloss. Encore un peu de boulot pour ces finitions, mais ça prend une belle tournure.

Et voilà une vue d'ensemble. L'espace commence a sérieusement se réduire....

Accoudoirs I

L'hiver se prolonge, et l'atelier n'étant pas chauffé, dur de travailler convenablement depuis plus d'un mois...
Mais le redoux est arrivé! L'inspiration a suivi immédiatement, et les formes de mousse laissées pour compte depuis des semaines sont remises sur le haut de la DoList !


 

Et voilà le résultat! Un magnifique accoudoir tout en carbone. Magique... 

Happy New Year 2018

Bonne Année 2018 à tous, avec de beaux vols, et surtout la réalisation de vos rêves.
Car il faut rêver et aller jusqu'au bout de ses rêves. Et c'est bien un de ses songes qui nous anime et nous fait avancer. 
Après une pause Sylvestre bien méritée, la pluie et la grisaillent nous poussent inexorablement vers l'atelier. Au menu, les capots moteur. Cela fait longtemps que l'on y a pas touché. C'est un point épineux a plusieurs titres. Refroidissement, aérodynamique et esthétique. Pas de moules, pas mêmes de modèle, la liberté totale. Et une contrainte, faire " à l’œil" une forme symétrique.

Point de départ du jour. On a laissé en plan il y a plusieurs mois de cela ces formes de mousse. De là on part pour affiner ces formes. Mais il finit par être difficile de comparer la partie droite de la partie gauche. Alors nous avons une fois de plus eu recours a la modernité. J'ai ressorti mon vénérable laser, pour dessiner des tranches sur le dos du capot supérieur, et ainsi faciliter cette modélisation in situ.

Et voilà l'outil, la "chèvre-laser" mise en œuvre par un padawan bien connu... Que la force soit avec nous.

On retrace ces lignes parfaites générées par notre outil, par pas de 50mm. Ce canevas permettra de comparer les formes de part et d'autres de l'axe longitudinal.

Et voilà le travail, prêt pour demain et la mise en forme finale avant de tout stabiliser sous quelques couches de fibres de verre. Après, on s'attaquera a la partie inférieure