Alors décision fût prise de remédier à cela, et d'harmoniser les teintes. Pas par la plus gaie qui soit, mais qu'importe, il fallait que ça change. C'est donc le gris "apprêt" qui progressivement vient supplanter ce puzzle colorimétrique.
Alors couleur ou Noir & Blanc, cela ne change guère, le gris appartient aux deux palettes. Dans les deux cas, le changement est radical, impressionnant, presque jouissif. Tous les défauts disparaissent le temps d'un instant. Un instant seulement, car si la couleur est désormais la même partout, les plus petits défauts d'aspect sont révélés au grand jour. Et il n'y en a pas tant que ça pour une première passe. Alors on continue, et on profite.
Cela commence franchement a devenir à ce a quoi je rêvais. Un avion. Il reste encore du chemin, certes, mais le bout du tunnel se profile a l'horison. La fin de la peine approche. Dans cette euphorie de Mai, dont les températures accélèrent la polymérisation de tout ce que l'on entreprend, on ne s'arrête plus. On sacrifie même des vols pour peindre et poncer...
La chaleur monte dans le hangar que le soleil de Mai chauffe généreusement entre deux orages.
Seul le capot moteur me résiste. Je réalise que cela fait un an, presque jour pour jour, qu'il est encapsulé dans son cocon de mousse.
Puis une idée surgit. Pas nouvelle, certes, mais sous l’impulsion, sous le coup d'une certaine inspiration, je me lance dans l'ouverture de la trappe du coffre avant.
Oui, comme sur les sportives, avec un moteur arrière, le peu de bagages se trouvera.... dans le nez.
Alors il faut décider de la taille de l'ouverture. On dessine, on re-dessine. Force est de constater qu'il faut tout de même faire passer un sac. Il faut agrandir le passage.
Un première ébauche centrée au laser, puis le choix de l'ouverture s'imposera.
C'est adjugé, vendu! De toute façon, c'est ouvert, ce sera comme ça!
Reste a stabiliser les accotements et finir l'intérieur le la trappe à bagages.